Histoire des bibliothèques vivantes

Les bibliothèques vivantes ont vu le jour au Danemark en 2000 dans le cadre du festival de Roskilde. L’ONG danoise de jeunesse ‘Stop the Violence’ a imaginé cette activité pour faire réfléchir le public aux préjugés et discriminations. L’idée était de proposer aux personnes une confrontation avec leurs préjugés.

Pourquoi une bibliothèque vivante pour lutter contre les préjugés et discriminations ?

La rencontre interpersonnelle permet de récréer de l’empathie là où parfois elle n’existait plus. Rencontrer des personnes issues d’une catégorie de la population stigmatisée, c’est se rendre compte que chaque parcours est singulier, qu’il y a 1001 façons de vivre avec une étiquette, que les discriminations sont multiples et touchent de nombreuses parties de la population pour des raisons diverses et variées.

La bibliothèque vivante offre une opportunité d’aller vers l’autre, de lui poser les questions, de converser avec un-e inconnu-e. Ces rencontres sont des parcours de vie partagés avec authenticité et sincérité.

Depuis le festival de Roskilde en 2000, l’idée a essaimé en Europe notamment grâce au soutien du Conseil de l’Europe qui dès 2003 a intégré cette pratique dans ses programmes jeunesse et développé une méthodologie spécifique à l’attention des organisateurs – bibliothécaires. Une centaine de bibliothèques vivantes ont eu lieu dans plus de 60 pays différents et plus récemment le Conseil européen de la Jeunesse à Budapest a lancé un projet pilote pour développer les bibliothèques vivantes dans les écoles.

Notre association souhaite diffuser cet outil de déconstruction des préjugés plus largement en France et de manière plus structurée.